La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) représente une avancée majeure pour les entreprises opérant en Europe. Adoptée en France en décembre 2023, cette directive vise à situer le reporting extra-financier au même niveau d’exigence que le reporting financier.

En élargissant le champ d’application de ce reporting à près de 50 000 entreprises, son ambition est d’orienter les investissements financiers vers les entreprises les mieux notées en matière de pratiques ESG (environnementales, sociales et de gouvernance), afin de faire de l’Europe le premier continent à tenir les engagements de l’accord de Paris.

Quels sont les enjeux de la CSRD ?

La CSRD propose aux entreprises le premier cadre normatif uniformisé en matière de reporting extra-financier : les 12 ESRS (normes européennes de publication de durabilité).

Ces normes sont composées de :

  • 2 normes transversales ;
  • 5 normes environnementales ;
  • 4 normes sociales ;
  • 1 norme de gouvernance.

Les entreprises devront intégrer leurs rapports de durabilité dans leurs rapports annuels de gestion, garantissant ainsi une transparence et une accessibilité renforcées.

La grande nouveauté de la CSRD, c’est l’analyse de double matérialité. Cette analyse demande aux entreprises de penser à moyen et long terme, voir prospective. Les entreprises doivent identifier et évaluer leurs enjeux ESG et leurs impacts. Elles doivent aussi considérer les risques et opportunités qui peuvent affecter leur modèle d’affaires. Enfin, elles doivent analyser comment ces facteurs influencent leur performance financière.

C’est le socle qui va permettre de construire une trajectoire pour rendre ces modèles d’affaires plus robustes dans un environnement en perpétuelle évolution.

En fonction de leurs enjeux matériels, les entreprises devront construire leur reporting autour de plusieurs éléments. Ce reporting devra être composé d’un tiers de données quantitatives et de deux tiers de contenus narratifs.

  • Environnement:
    • Changement climatique ;
    • Pollutions;
    • Eau et ressources marines ;
    • Biodiversité et écosystèmes ;
    • Economie circulaire et déchets.
  • Social:
    • Pratiques RH vis-à-vis des employés ;
    • Pratiques RH pou les travailleurs de la chaîne de valeur ;
    • Prise en compte des communautés affectées ;
    • Consommateurs et utilisateurs finaux.
  • Gouvernance:
    • Ethique dans la conduite des affaires.

Se conformer à la CSRD offre plusieurs avantages significatifs pour les entreprises :

  • Réduction des risques :
    • La CSRD permet d’identifier et de gérer de manière proactive les risques liés à la durabilité.
  • Amélioration de la réputation :
    • La transparence peut renforcer la confiance des investisseurs, clients, futurs collaborateurs et autres parties prenantes.
  • Accès à de nouveaux marchés :
    • Les entreprises conformes peuvent attirer des financements verts et accéder à des marchés qui privilégient les pratiques durables.
  • Réduction des coûts à long terme :
    • Bien que les coûts de mise en conformité puissent être élevés initialement, la standardisation et l’harmonisation des rapports devraient réduire les coûts de reporting à moyen et long terme​.

EPSA vous accompagne

EPSA se positionne comme un partenaire de choix pour aider et accompagner les entreprises à se conformer à la CSRD. Nos experts offrent des services de conseil en conformité réglementaire, d’audit, de développement de stratégies de durabilité, et de formation.

Nous accompagnons les entreprises dans toutes les phases du processus, garantissant une mise en conformité efficace et stratégique​.

Des liens avec la stratégie climat ?

La CSRD intègre un volet climatique à travers une norme spécifique : l’ESRS E1, qui établit 12 exigences de reporting que les entreprises doivent suivre concernant le changement climatique. Ces exigences sont en accord avec l’Accord de Paris et visent à limiter le réchauffement climatique à + 1,5°C.

L’ESRS E1 place la stratégie climatique au cœur des préoccupations : les entreprises devront prouver la mise en place d’une politique climatique réelle. En particulier, elles devront se munir de :

  • Un plan de transition pour réduire le changement climatique ;
  • Une évaluation des impacts, risques et opportunités majeurs et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique ;
  • De politiques visant à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique ;
  • Des objectifs relatifs à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.